Les petites et moyennes entreprises, ou PME, sont souvent décrites comme la colonne vertébrale de l’économie suisse. Plus de 99 pour cent des entreprises – c’est-à-dire un nombre supérieur à 580 000 – comptent moins de 250 collaboratrices et collaborateurs, appartenant ainsi à la catégorie des PME. Ensemble, elles emploient les deux tiers de la population active de notre pays, soit plus de trois millions de personnes. Outre leur importance économique volontiers mise en avant, les PME ont aussi une forte responsabilité sociale, car elles façonnent les conditions dans lesquelles la majorité des gens travaillent. Dans ce numéro, moneta montre que des entrepreneuses et entrepreneurs prennent cette responsabilité très au sérieux, par exemple en
La responsabilité sociale d’une entreprise ne s’arrête toutefois pas ici aux conditions de travail, en particulier quand elle fait (pré)fabriquer des marchandises dans des pays où l’État ne garantit pas les droits fondamentaux en matière de travail et où les gens doivent trimer dans des conditions indignes. Ainsi, l’industrie de la mode, avec ses chaînes d’approvisionnement mondiales, est responsable d’abus manifestes. Malgré les énormes profits des entreprises de mode occidentales, les travailleuses et travailleurs qui œuvrent à la confection des vêtements (parfois de marque), de la culture du coton en Tanzanie à la couture au Bangladesh, ne gagnent généralement pas assez pour nourrir leur famille. Ce numéro de moneta présente
Nile et
Remei, deux PME pionnières qui s’investissent corps et âme pour faire fabriquer leurs vêtements et textiles dans de bonnes conditions.
Les PME sont également responsables de l’impact social de leurs produits, par exemple en ce qui concerne l’innovation technologique. L’essor de la numérisation amène sans cesse sur le marché de nouveaux biens et services, dont les effets sur les êtres humains sont difficiles à évaluer. Johan Rochel, du laboratoire d’éthique
Ethix, a expliqué à moneta comment les PME peuvent respecter des normes éthiques fondamentales dans leurs innovations.
Bonne lecture!
Katharina Wehrli, rédactrice en cheffe