Le débat sur le CO2 s’invite de plus en plus dans la politique suisse, au point de pousser certains acteurs excédés à parler d’hystérie climatique. Pourtant, un gouffre sépare les bonnes intentions affichées par (presque) tous les partis de la réalité des faits: l’étude publiée par l’Office fédérale de l’environnement (OFEV) - sur la période de 1996 à 2015 – montre qu’en 2015, l’empreinte gaz à effet de serre du pays atteignait près de 14 tonnes d'équivalent CO2 (ou CO2-eq) * par personne, soit largement au-dessus de la moyenne européenne. Notre empreinte carbone est ainsi plus de deux fois plus élevée que la moyenne mondiale, qui se situe à 6 tonnes. Selon le rapport spécial publié par le GIEC en octobre 2018, limiter le réchauffement à 1,5 °C implique de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre à zéro vers 2050, sous peine de voir le climat s’emballer.