Qu’en est-il lorsque, dans le fracas d’un divorce, on se retrouve mère célibataire – c’est-à-dire, dans notre société, première victime de la précarité? Comment, alors, rester cohérente dans son féminisme? Comment, dans sa colère, ne pas céder à la tentation de faire payer, de saigner celui dont le seul rôle consistait à être un bon père de famille?
J’avoue avec honte, certaines fins de mois difficiles, fantasmer sur l’image de la femme-enfant, cette vraie femme au foyer entretenue, sans plan de carrière. J’avoue alors regarder dans la rue et chercher où pourrait bien être ce valeureux mâle alpha, dressé pour épanouir sa virilité dans l’acte de m’entretenir, moi et ma progéniture.