Si vous m’aviez posé cette question il y a un mois, j’aurais préféré ne pas répondre. Je viens de passer une période difficile où je n’avais momentanément plus de plaisir dans mon métier. Par des hasards malheureux, j’ai dû euthanasier de nombreux animaux en raison de leur âge avancé ou de leur mauvaise santé. Je connaissais la plupart de ces chats et chiens depuis longtemps, et ça me désolait de devoir mettre fin à leur vie. Mais il s’agit d’une partie inévitable de ma profession, tout comme le fait de pouvoir guérir ou, du moins, aider des animaux grâce à mes connaissances. Peu importe qu’il s’agisse de chiens, de chats ou d’animaux sauvages comme des souris et des hérissons: pouvoir atténuer des souffrances est pour moi une motivation chaque jour nouvelle. Il y a aussi des situations hilarantes, dans le quotidien d’un cabinet vétérinaire: on ne s’y ennuie jamais. En revanche, je ne pourrais pas travailler dans la médecine humaine, car les gens malades ou blessés me tétanisent. Mais ce n’est pas un problème avec les animaux. S’ils sentent mauvais en raison d’une maladie ou sont très esquintés après un accident, je n’ai pas de problème à m’en occuper. Quand j’étais petite, je ramenais à la maison des oiseaux, hérissons et lézards blessés. J’aime les animaux, mais la nature, la biologie et aussi la médecine m’ont toujours fascinée. Il m’a donc été facile de choisir ma profession et je ne regrette pas cette décision.
Regina Tschachtli
VétérinaireCabinet vétérinaire pour petits animaux Zampa, Binningen